Acheter un terrain à construire : les points à vérifier

Choisir de construire sa maison implique un premier grand investissement : l’achat du terrain. Les enjeux, que constitue la qualité de ce dernier pour la réussite du projet, justifient que la plus grande prudence soit mobilisée dans son choix. Découvrez les points clefs à vérifier et les écueils à éviter avant de signer un contrat d’acquisition.

Terrain isolé vs lotissement

L’acquisition d’un terrain à bâtir se fait via 2 grandes options : en lotissement ou chez le particulier. Dans ce dernier cas, l’acheteur accède à un terrain isolé qui offre certaines libertés que l’on ne retrouve pas dans les lots vendus par un promoteur. Ces derniers imposent, effectivement, d’aligner sa construction à certaines exigences relevant du voisinage et de l’architecture. Vous serez, ainsi, contraint de vous en tenir à un nuancier ou des matériaux particuliers, prédéfinis dans un cahier des charges plutôt pointilleux. En contrepartie, vous aurez plus de sérénité à procéder à un achat en lotissement, puisque le terrain est garanti constructible tout en étant déjà viabilisé. Le terrain isolé vous offrira plus de marges dans la déclinaison architecturale de votre projet, mais divers éléments techniques peuvent occasionner des frictions. De la dimension de la parcelle à son potentiel de raccordement aux différents réseaux, en passant par la nature du sol, il faudra faire preuve de la plus grande prudence. Sans compter la kyrielle de procédures auxquelles vous devrez encore vous astreindre.

Priorités : constructibilité et viabilisation

La qualité du sol sur le terrain brigué est-elle favorable à la construction, ou présente-t-elle des enjeux qui compliqueront le déroulement des travaux ? Quels sont les potentiels et/ou contraintes de viabilisation de la parcelle considérée ? Ces 2 interrogations doivent constituer vos priorités, lors de l’achat d’un terrain à bâtir. Pour le premier aspect, consacrez entre 1 000 et 4 000 euros pour faire étudier le sol par un expert et obtenir les spécifications G12 du terrain. Cette dépense vous protégera de très mauvaises surprises, comme les glissements de terrain occasionnés par des fondations inadéquates ou mal stabilisées à cause de la qualité du sol. Dans l’éventualité d’un terrain situé dans une zone d’aléas – sismisité, catastrophes naturelles prévisibles ou risques technologiques – une déclaration doit être faite par le vendeur. Il est de votre droit de réclamer une décote du prix, voire une annulation du compromis de vente si cette dernière n’a pas été assortie de ladite déclaration.

Pour ce qui est de la viabilisation du terrain, il faudra compter entre 2 000 et une dizaine de milliers d’euros entre le téléphone, l’eau et l’électricité. Tout dépendra de la situation de la parcelle et de sa distance par rapport aux points de branchement aux réseaux de distribution. Faites jouer les informations que vous détenez à ce propos, pour négocier le prix auprès de votre vendeur.

Du bornage et des servitudes

Au moment de choisir votre terrain, vous devez déjà avoir une première idée de l’étendue que vous souhaitez imprimer à votre construction. Ceci vous impose de considérer le vis-à-vis de la parcelle que vous envisagez d’acquérir, tant par rapport aux constructions existantes que celles qui pourraient se rajouter, dans le temps. La consultation du plan d’occupation des sols vous permettra d’avoir une perspective claire à ce propos. Ce sera d’ailleurs l’occasion de prendre connaissance des règles de construction auxquelles vous devrez vous conformer. Ce document de référence vous renseignera, en outre, sur des limitations éventuelles concernant votre occupation du terrain. C’est par son biais que vous êtes tenu au courant des éventuelles servitudes grevées à la parcelle. Qu’elles soient d’utilité publique ou de droit privé, ces prérogatives détenues par un tiers et/ou une collectivité sur votre future propriété doivent être sérieusement considérées en amont, pour prévenir des litiges futurs et vous assurer une occupation sereine de votre terrain.

La délimitation claire du terrain joue également un poids non négligeable dans la finalisation du projet d’acquisition. Le bornage contradictoire, qu’un géomètre vous réalisera pour un millier d’euros, apportera une précision claire de la superficie de votre bien – un avantage que ne fournit pas le seul titre de propriété. Cette démarche vous permet de mieux faire valoir vos droits sur celui-ci, en matérialisant les limites de votre propriété. Ce qui vous garantit, lors des futurs travaux, de rester dans les normes concernant les différentes distances d’implantation imposées par les règles d’urbanisme.

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