Quand doit-on souscrire à une assurance dommages ouvrage ?

L’assurance dommages ouvrage est une obligation légale pour les maîtres d’œuvre afin de protéger la construction des malfaçons. Tout comme la garantie décennale, cette police couvre les travaux 10 ans après la fin du chantier. Ce contrat comporte néanmoins plusieurs paramètres qu’il est intéressant de découvrir comme à quel moment doit-on y souscrire ?

Généralités sur la souscription de l’assurance dommages ouvrage

Pour être valable, cette police doit être souscrite avant le début des travaux par le maître d’œuvre. Dans le but de comprendre l’assurance dommages ouvrage, il faut savoir qu’un procès-verbal de réception est signé par le maître d’ouvrage et le client lors de la fin des travaux. C’est à cette date que court l’assurance dommages ouvrage. Toutes réserves non formulées après réception de ce PV ne peuvent plus être prises en charge par cette assurance puisqu’elles ne sont pas cachées. Cet acte est ensuite transmis aux acquéreurs successifs du bâtiment. La souscription d’une assurance responsabilité civile décennale est néanmoins obligatoire avant la souscription d’une assurance dommages ouvrage, car elle est exigée par l’assureur.

Les délais de souscription

Une assurance dommages ouvrage est obligatoire avant le début des travaux. Ainsi, le maître d’œuvre doit commencer à préparer les dossiers requis quelques mois avant le début des travaux pour valider la souscription en temps voulu. Pour ce faire, il doit prendre contact avec l’assureur dès la validation du projet pour ne pas perdre de temps. Les documents nécessaires sont en effet assez nombreux. De plus, une attestation de dommage ouvrage est exigée par la banque en cas de souscription à un emprunt pour le projet.

Les sanctions en cas de défaut d’une assurance dommages ouvrage

C’est une police expressément prévue par la loi. Les maîtres d’ouvrage dont les travaux ne sont pas couverts par une assurance dommages ouvrage risquent ainsi des sanctions pénales. Ces dernières peuvent être un emprisonnement pouvant aller jusqu’à 6 mois et une amende de 75 000 euros environ. À noter que même si le bien est vendu après les travaux, le notaire doit vérifier l’existence de cette garantie. Cependant, il est à noter que le particulier qui construit sa maison n’est pas puni par la loi pour faute d’assurance dommages ouvrage. Seuls les professionnels sont concernés.

Que faire en cas de refus ?

Toutes les compagnies d’assurance proposent des offres d’assurance dommages ouvrage puisque c’est un contrat assez répandu. Ainsi, un assureur est tenu d’accéder à la demande d’un client. En l’absence de réponse d’une compagnie durant 60 jours après le dépôt de dossier, le maître d’ouvrage concerné peut le considérer comme un refus. Il peut saisir le Bureau central de tarification dans un délai de 15 jours par lettre recommandée avec avis de réception. Ce bureau intime alors l’assureur concerné à accéder à la demande du client. Il fixe également le montant de la cotisation à payer. C’est une solution qui ne doit être entamée que dans un dernier recours. Généralement, peu d’assureurs refusent un client, mais le Bureau central de tarification contribue à donner aux demandeurs la possibilité de trouver un contrat d’assurance.

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